Apprentie à l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand, Abigaïl Brassel suit un BTS de maintenance automobile. En alternance chez un garagiste, la jeune fille a enfin trouvé sa voie après des études un peu plus « classiques ». Portrait.
Chaque année, l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand accueille environ 2000 apprentis dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie et l’alimentation, la vente-commerce-logistique, les soins et services à la personne ou encore l’automobile. Abigaïl Brassel fait partie de ces jeunes qui ont choisi la « voie royale » de l’apprentissage. Après avoir suivi un parcours classique au collège et au lycée, elle a décidé d’intégrer un bac professionnel de maintenance automobile. Désormais, elle prépare un BTS, toujours en alternance. L’alternance : un dispositif qui, jusque-là, lui était totalement étranger.
« Je ne connaissais pas vraiment. Je savais qu’on travaillait et qu’il y avait un salaire. Cela me faisait aussi un peu peur, car cela voulait dire aussi prendre son indépendance par rapport à ses parents », se souvient-elle. Dans le cadre d’un contrat d’apprentissage, le jeune bénéficie en effet d’une rémunération en fonction de son âge et de sa progression dans le cursus. Un salaire qui peut atteindre 78% du SMIC (1168,80 euros) pour les apprentis âgés de 21 ans ou plus.
Aujourd’hui, la jeune étudiante avoue ne pas regretter son choix. « Cela me plait beaucoup car je suis indépendante financièrement vis-à-vis de mes parents et cela m’a apporté beaucoup de maturité. Cela permet d’ouvrir de nouveaux horizons pour une future embauche », explique-t-elle. Et de poursuivre : « Sur un CV, je pense que cela fait la différence par rapport à un parcours classique, parce qu’on a en plus des connaissances pratiques. On a du vécu ».
Directeur de ce Centre de formation des apprentis, Jean Daniel Gaille confirme le succès de l’apprentissage sur le marché de l’emploi : « Pour les BTS, on a un taux de placement de 100%. Tous les jeunes qui sortent de chez nous avec un BTS ont un travail. Et pour l’ensemble de nos élèves, du CAP au BTS, le taux est de l’ordre de 85% ».
Comme tous les apprentis, Abigaïl partage son temps entre son emploi et la formation. « Quand je suis chez mon patron, je suis en réception-atelier et je travaille avec 2 collègues et j’ai un tuteur qui me montre ce que je dois faire et qui m’explique les choses et m’accompagne », explique-t-elle. « On fait un travail comme si on était de vrais salariés. Quand on est en cours, on apprend les maths, le français, la techno et beaucoup de choses pratiques ».
Aujourd’hui, Abigaïl n’a qu’un seul regret : ne pas avoir embrassé la voie de l’apprentissage plus tôt, à la sortie du collège.
LUNDI 28 MAI FRANCE 3 REGIONS ET FRANCE BLEU CONSACRENT UNE JOURNEE SPECIALE A L'APPRENTISSAGE https://t.co/LzrfDT89C0
— AC Nanopoulos (@ACNano) 22 mai 2018